Pourquoi je n’aime pas être enceinte

Je risque d’en choquer plus d’une avec un titre comme celui-là.

Et c’est pourtant un moment que j’attendais depuis longtemps. Pour nous, la route a été longue et difficile. Mais un beau matin de septembre, mon test de grossesse m’a indiqué que j’allais enfin être maman. Comme vous le savez déjà, j’étais mitigée entre le bonheur et la peur. Notre fausse couche, quelques mois plus tôt, m’avait laissé des séquelles. Heureusement, ces émotions passées, la joie était prédominante.

Ceci étant dit, je vous l’annonce et je l’assume entièrement : je n’aime pas être enceinte, même si je le sais, le résultat de ces neuf mois est la plus belle des choses qui nous arrivera.

Mon début de grossesse n’a pas été facile et je ne parle pas ici des émotions ambivalentes. J’ai été malade tous les matins pendant quatre mois. Malade au point de ne pas savoir si je pouvais partir à l’école, sans avoir vomi. Rien qu’en voyant encore aujourd’hui des biscottes, je suis dégoûtée. Ces quatre mois ont été un enfer.

Bref, j’ai passé mon premier semestre à somnoler et vomir.

Ce moment passé, je croyais que j’allais enfin vivre une grossesse superbe. Je me réjouissais de sentir mon bébé, de pouvoir créer un lien avec lui et d’aménager notre maison pour l’accueillir. Mais le supposé regain du deuxième trimestre, je ne l’ai pas connu. Encore plus fatiguée, je ressentais un besoin accru de faire des siestes en rentrant le soir.

Je suis maintenant au début de mon troisième trimestre. Et celui-ci n’est pas connu pour être une partie de plaisir.

J’ai fait la rencontre des aigreurs d’estomac, du manque de fer, du souffle coupé, du mal de dos, des allers-retours incessants aux toilettes, des insomnies et des crampes. Moi, la fille qui se donne presque tout le temps à 110 % dans tout, je me sens démunie. Si j’arrive maintenant à donner du 50 %, je suis déjà contente. Mais c’est dur de lâcher prise.

Pourtant, j’apprends petit à petit à accepter que je ne suis pas toujours obligée de faire tout au maximum. Je suis dans un moment de ma vie particulier, qui a des besoins différents. Et je ne dois pas me sentir coupable de quoi que ce soit.

C’est la vie, comme on dit !

Même si ce moment est magique, je suis désolée de briser les tabous et de vous l’apprendre aussi brutalement, mais je ne crois pas que je sois, dans toute l’histoire des femmes enceintes, la seule à ne pas apprécier cet épisode.

Heureusement, les petits coups dans mon ventre que me donne mon bébé me rappellent que ces instants sont de tout de même beaux et que mon petit se développe bien, qu’il est en bonne santé et qu’il arrivera bientôt. Nous préparons avec bonheur sa chambre, nous réfléchissons à son prénom, nous lui achetons des vêtements tout mignons et notre maison devient en vrai cocon tout doux.

Alors oui, derrière cette femme enceinte que je suis, se cache surtout une future mère, pleine d’amour pour son bébé !

Je n’aime pas être enceinte, mais je me réjouis d’être mère.

 

5 Comments

  • Anne-Céline

    8 mars 2018 at 21 h 40 min

    Je te conseille le livre « J’aime pas être enceinte » de Mademoiselle Navie qui est extrêmement drôle 🙂 si tu veux je peux te le prêter! Bisous et courage pour les dernières semaines…

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  • Yasmine

    9 mars 2018 at 7 h 46 min

    Toutes mes félicitations. . .
    Que du bonheur pour la suite. Après mes 3 grossesse en 4 ans je peux te dire que je te rejoins dans tout. Pour mes 2 filles c était ça toujours malade jusqu au bout mais accouchment rapide,seule la grossesse du garçon était super, mais l’accouchement long , on est toutes différentes dis heureusement qu’il y a des petits côtés positifs
    Courage pour la dernière ligne droite
    Bisous

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